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Beauté et produits ménagers sans cruauté
11 décembre 2006

POUR NOS FÊTES DE FIN D’ANNÉE, LES ANIMAUX VONT ENCORE TRINQUER !

A l’occasion de la “Journée Internationale des Droits des Animaux”, des militants indépendants se sont mobilisés le samedi 9 décembre 2006 à Nice pour sensibiliser le grand public aux “coulisses” de notre insatiable appétit de consommation animale.

Les grands thèmes du déshonneur humain s’étalent sur les tables du stand. Les innombrables démonstrations de violence s’affichent dans un relent inaudible. La souffrance des animaux dépecés vivants pour leur fourrure, gavés par force pour leur foie gras ou emprisonnés dans des hangars à production massive pour leur chair, leurs oeufs ou leur lait dérangent les passants mal à l’aise avec leur conscience et indiffèrant les autres. Des personnes s’arrêtent longuement devant les affiches de ces deux bouchers tout sourire qui amènent de force le mouton dans le couloir de la mort.

Un homme serein s’approche. Le respect des animaux, il le dit, “est écrit dans la bible”. Septiques nous le sommes. Il sort sa bible de sa poche et lit des passages de l’ancien testament (Romains XIV) où est écrit, “il est bien de ne pas manger de viande”. Convaincu, il l’est : “la bible prône le végétarisme, car tuer un bœuf c’est comme tuer un homme”. Nous, militants, avons appris quelque chose aussi ce jour-là. La manipulation des “âmes” est partout.

Un jeune homme vient fièrement nous dire, qu’il était venu sur notre stand l’an passé, “le foie gras on s’en passera”. Deux italiens fort intéressés par la pertinence du stand nous conseillent de faire des actions de sensibilisation dans les écoles. Un enfant aussi nous suggérera ce type  d’action. Une jeune femme propose d’aller devant les hypermarchés faire signer des pétitions pour mieux capter l’attention des consommateurs ignorants des conséquences de leurs actes d’achats. Elle s’interroge pourtant, “pourquoi la publicité nous dit l’inverse de la réalité ?”. La publicité n’est pas de l’information mais de la communication. Quelle confusion ! Un homme, touché par ses atroces exploitations animales, nous confie, “j’ai lu une reportage dans le magazine Choc sur la fourrure, j’ai cru que j’allais vomir chez mon libraire, c’était atroce”.

Les pétitions contre la fourrure, le gavage, le transport des animaux vivants et la demande de mettre des menus végétariens dans les collectivités et les grandes surfaces se remplissent. Au total plus de 250 signatures récoltées. Une large documentation est également offerte aux passants. Rares sont ceux qui savent que les porcs sont, par exemple, castrés à vif et que les antibiotiques ingurgités par les animaux destinés à l’abattoir créent une dépendance à la chair animale.

Sur l’écran de l’ordinateur portable, tournent d’insupportables images de films tournés dans les “fermes à tuerie”. Le film de Stopgavage tourné dans une exploitation de foie gras, la triste vie de Samba l’éléphant prisonnier des cirques (sur onevoice.com) et l’insoutenable film des tueurs de ratons laveurs pour leur fourrure (Peta.com) donnent des haut-le-cœur.

L’abandon d’animaux domestiques relève aussi de la maltraitance

Afin de sensibiliser aussi les passants à ne pas céder à l’achat spontané et irréfléchi d’animaux dits de compagnie, de nombreux tracts expliquent l’importance de la stérilisation et de la pertinence de l’adoption. Afin de capter l’attention du public, trois magnifiques peluches synthétiques de chiots sont exposées sur le stand. Nombre de passants voudront nous en acheter sans même jeter un œil sur les affiches et autres documents qui exposent l’exploitation violente des animaux. Mais les peluches ne sont pas à vendre. L’adulte est comme ça : “consommer oui, s’informer non”. La petite affichette qui accompagne ses peluches est explicite : “Ils ne mangent pas, n’aboient pas, ne font ni pipi ni caca et surtout ne souffriront pas quand vous les abandonnerez à la première occasion. Achetez une peluche à votre enfant pour Noël, c’est moins cher et surtout plus responsable !”.

“Les gens trouvent toujours de fausses excuses !”

La vérité sort toujours de la bouche des enfants paraît-il. En cette fin de journée de sensibilisation, cet adage fut plus qu’une certification. Deux gamines, du haut de leur 8 et 10 ans s’approchent du stand et dans un sérieux qui ferait pâlir de mauvaise conscience un adulte engagent un très long dialogue avec nous. Leurs questions fusent et leur incroyable bon sens s’impose à nous. “C’est pas un peu bizarre que nous on le sait et pas les autres ?” s’insurge l’une d’elles. Lorsque sa mère s’approche à son tour elle lui dira qu’il ne faut plus manger de viande, “tu vas être malade”. La fillette a tout compris, nous sommes sidérés par tant de clairvoyance à un si jeune âge. Sûrement, avons-nous aussi oublié que l’enfance ne triche pas et sait raisonner dans la logique du respect bien plus qu’on ne le croit. Les deux gamines aussi pensent qu’il serait bon d’aller expliquer tout ça dans les écoles, pour éduquer leurs parents !

L’incroyable curiosité des deux jeunes filles nous ramène l’espoir. Tout les intéresse. L’une d’elle, trop émue, les larmes aux yeux, ne comprend pas pourquoi les adultes font autant souffrir les animaux. “Les singes sont faits pour vivre libres dans les arbres par pour être tués dans des laboratoires”, lance-t-elle du haut de ses 10 ans. Elle s’explique aussi sur les chiens considérés comme dangereux, “c’est de la faute des gens si les chiens sont méchants”. La petite “mémé” qui promène son chien en arborant son manteau en fourrure véritable ne pourrait même pas entrevoir la possibilité d’une telle logique. On s’interroge : “pourquoi la logique de respect de la conscience de l’enfant se transforme-t-elle, pour la majorité, en déni conscient de la souffrance à l’âge adulte, appelé aussi celui de la raison ?”.

Delphine Delétang
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